Mouvement Point Final présente la Biographie de Marie Louise Coidavid , épouse du Roi Henry Christophe pour rendre hommage aux femmes qui ont travaillé à la construction du Canal de Ouanaminthe.

Marie Louise Coidavid était un symbole de Femme, d’épouse et de mère. Elle était une créature extraordinaire et merveilleuse dans toutes les circonstances, sociale, politique et familiale. Son nom, jusqu’à présent dans le Nord reste et demeure une référence dans la littérature orale des familles pour honorer et féliciter des femmes et des mères qui ont un comportement exemplaire dans la société nordique.

Qui fut Marie Louise Coidavid ?
Marie Louise Coidavid était une négresse , née de parents libres dans la colonie française de Saint Domingue, le 15 août 1778. Elle a appris à lire et à écrire de très tôt, spécialement par sa mère qui épousa, le Musulman, producteur du café, Prince Corse Fatiman, Père de la Mambo, Cécile Fatiman, demi-soeur de Marie Louise Coidavid et propriétaire de l’habitation IMAM ( Kay IMAM) qui allait devenir après l’indépendance,  » Habitation Bois-Caïman » par transformation linguistique pour localiser le lieu historique du Congrès spirituel et politique en préparation au soulèvement général des esclaves dans la colonie de Saint Domingue sous la direction du grand Prêtre Vaudou, Dutty Boukman , dans la nuit du 13 au 14 août 1791.

Chaque 15 août , on organise une fête royale pour célébrer l’anniversaire de naissance de l’épouse du Roi Henri Christophe, Marie Louise Coidavid.

En 1793 , avec la révolte de Galbaud contre les commissaires civils , Christophe fut nommé Capitaine d’infanterie. Ce fut en cette même année que Christophe épousa la belle Marie Louise Coidavid, à qui Christophe a eu 4 enfants :
François-Ferdinand né en 1794; Françoise-Améthyste née en 1798; Anne Athénaīse née en 1800 et Jacques Victor Henri né en 1800.

Madame Christophe, Marie Louise Coidavid a eu une éducation familiale exceptionnelle. Karl Ritter écrivait d’elle:  » Marie Louise Coidavid est une femme trapue, ayant une douceur de caractère ».
Vastey qui connait bien la famille royale du Royaume du Roi Henri Christophe, disait de Marie Louise Coidavid :
 » Femme de taille moyenne, yeux expressifs, physionomie heureuse, portant l’empreinte de la douceur et de la bonté ».

Le 15 août 1819, le jour de la fête patronale de Notre Dame et celle de la Reine Marie Louise Coidavid. On prêtait à célébrer cette fête patronale et royale au Cap. Brusquement, le Roi Christophe décida d’aller de préférence à Limonade. La Reine lui demanda gentiment,  » Pourquoi Majesté , c’est à Limonade que vous voulez aller aujourd’hui ? Oubliez-vous que c’est la fête Notre Dame ? ».
Le Roi Christophe a répondu amèrement, en disant : » Si Notre Dame veut fêter sa fête, qu’elle me suive à Limonade ».
Malheureusement, ce fut au cours de cette journée que le Roi Henri Christophe allait frapper d’apoplexie à l’intérieur de l’église de Limonade.

L’épouse du Roi, Marie Louise Coidavid traumatisée de l’événement, demanda d’une voix tremblante au Père Jean de Dieu : » Qu’est ce qui se passe comme ça ? Quelle sorte de Messe que dîtes aujourd’hui ? ».

Après la mort du Roi Henri Christophe et l’envahissement du Palais de Sans-souci par les insurgés du Nord, la veuve Marie Louise Coidavid et ses deux princesses se rendirent sur l’habitation Lambert pour se réfugier. Ce fut là que Marie Louise Coidavid a reçu la précieuse visite du Président Boyer qui lui conseilla de se rendre auprès de lui à Port-au-Prince pour être à l’abri de tous les dangers et des actes barbares de la part des insurgés du Nord.
Le Président Jean Pierre Boyer était indigné de l’exécution des proches du Roi Henri Christophe, spécialement du Fils de Marie Louise, le Prince Victor et le Baron de Vastey.

Par la suite, les commerçants anglais, amis du Roi Christophe ont conseillé à Madame Marie Louise Coidavid à se rendre de préférence en Europe pour assurer la sécurité de sa vie et de ses deux filles, Améthyste et Athénaïse et de deux autres personnes, Sabine , ménagère et filleule du Roi Henri Christophe et Monsieur Soliman, serviteur du Roi.

Arrivant en Italie, spécialement à Pise, Marie Louise Coidavid mena une vie de Charité en aidant les pauvres de sa communauté et du Couvent des Capucins de Pise.

En 1831, Améthyste, la Fille ainée de Marie Louise est morte à l’âge de 33 ans. Et, en 1839, sa seconde fille, Athénaïse est morte après une longue maladie.
Pour continuer à vivre sa mélancolie, Marie Louise Coidavid demanda au Président Boyer de faciliter sa sœur, Geneviève-Louisa Pierrot, épouse du Président Louis Pierrot à trouver un Passeport pour se rendre auprès de lui en Italie. Demande exécutée rapidement par le Président Boyer.

Marie Louise Coidavid, veuve du Roi Henri Christophe mourut le 14 mars 1851 à l’âge de 73 ans.

A noter que , toutes ces 4 filles du Royaume du Roi Henri Christophe furent inhumées dans une même tombe de la Petite Chapelle du Couvent des Capucins de Pise, en Italie. Leurs noms s’inscrivent dans une plaque en pierre dans le mur de la petite Chapelle que Madame Christophe a fait construire de ses fonds personnels pour être toujours plus près de Dieu chaque jour et jusqu’à sa mort.

Remarque importante :
 » Jusqu’à nos jours, une jambe de Madame Marie Louise Coidavid est conservée dans un bain d’esprit-de-vin au Couvent des Capucins de Florence en Italie dans une Chapelle ».

Ulysse Jean Chenet
Coordonnateur du Mouvement Point Final.
Chercheur en Histoire des Amériques et en traite négrière.
(509) 4183 9811 / 4458 0309

Article précédentÉliminatoires de la Coupe du monde 2026. Le Brésil : quelle débâcle !
Article suivantFoot-Miami Florida|Tournoi 220 ans bataille de Vertières en images
Sure-Info est un media en ligne qui traite les informations de la société Haïtienne et à l'extérieur.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici