Le séisme meurtrier du 12 janvier 2010 est l’une des plus grandes catastrophes naturelles de la période contemporaine qui a fait environ 300 000 morts et 500 mille blessés et 1.5 million des déplacés dans un seul département, l’Ouest d’Haïti qui est un petit pays géographiquement de 27 750 kms2 et de 12 millions habitants. Et, l’ensemble des bâtiments publics de la région Métropolitaine de Port-au-Prince et de la cité Anacaona ont été effondrés.

Certainement, le peuple haïtien a beau souffrir du séisme 2010, les pertes étaient énormes. Mais, cette catastrophe naturelle a offert une occasion en or massif pour reconstruire Haïti suivant des normes.
Le Tremblement de terre a suscité une solidarité mondiale agissante envers Haïti.
Tout le monde parlait de la Reconstruction d’Haïti Post séisme 2010 qui a été évalué à 11,2 milliards US environ. Seulement en mars 2010, dans le sommet de New York sur la Reconstruction d’Haïti, les pays donateurs ont déjà promis une cotisation de $ 9.9 milliards pour reconstruire Haïti.

En dehors de la constitution haïtienne de 29 mars 1987 qui a interdit aux étrangers de diriger des institutions nationales, sur la pression de la communauté internationale et des Nations Unies en particulier, on a exigé le Gouvernement à mettre en place une Commission intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti ( CIRH) présidée par l’ancien Président Américain, Bill Clinton et co-présidée par l’ex PM haïtien, Jean-Max Bellerive comme une photocopie pour valider les dérives des ONG Internationales humanitaires en Haïti qui se comportent en prédateurs et vautours et en renards pour détourner les Fonds de Reconstruction d’Haïti ( FRH) Post séisme 2010.
Des ONG de toutes sortes, de toutes les régions du monde et de toutes les couleurs envahissent Haïti pour mener des activités humanitaires en Haïti sans un contrôle de l’état haïtien.
Parmi les agents humanitaires, on a eu des drogués, des prostitués, des trafiquants d’organes, des proxénètes, des anciens prisonniers, etc… Tous viennent en Haïti pour se constituer en mafias humanitaires.
Beaucoup d’entre eux, viennent sans même les moyens de transports et d’hébergement. Ils dormaient sur les places publiques, dans des camps d’hébergement, sur la cour des Nations Unies où se trouvait les bureaux de la MINUSTHA.
On aurait pu croire que c’était des agents humanitaires de bonne volonté qui venaient au pays pour aider les victimes du séisme 2010.
C’était des mafias humanitaires qui colonisaient Haïti au nom des ONG humanitaires pour voler les Fonds de la Reconstruction d’Haïti Post séisme 2010 , comme c’était le cas en 1492 , des Misérables conquérants européens débarquèrent en Haïti au nom de l’église catholique pour évangéliser les autochtones de l’île d’Haïti, et pourtant, ils étaient venus que pour piller les richesses du pays et de s’en aller.

Ainsi, sur la complicité des Nations Unies via OCHA et de ses agences comme UNICEF, PNUD, FAO, OIM etc…, Des Croix rouges internationales et des Agences de coopération des pays de l’Occident comme USAID, ACDI , AFG, AECID et des institutions de Breton Woods, FMI, BID etc… Ils ont pillé, détourné, volé et gaspillé les Fonds de la Reconstruction d’Haïti Post séisme 2010.

14 ans plus tard, Haïti devient un pays invivable sur le plan social et sécuritaire.
Parlant de l’insécurité que nous autres au sein du Mouvement Point Final considérons comme une séquelle de l’échec ou de la dilapidation des Fonds de la Reconstruction d’Haïti Post séisme 2010.

Le pourquoi ?
La question d’Haïti ne peut pas être seulement physique, c’est-à-dire une question de construire des logements, des bâtiments publics et d’autres infrastructures publiques.
La Reconstruction d’Haïti devait être aussi sociale et culturelle.
Jamais, personne ne posait la question de la Reconstruction sociale du pays. Le problème des bidonvilles en plein cœur de la capitale. L’accès à des services sociaux de base. La question de renforcement de la résilience environnementale du pays et le renforcement de l’économie des groupes défavorisés du pays.

Puisque, les jeunes de Port-au-Prince et à travers les villes de province d’Haïti, ont vu le mode de fonctionnement des agents humanitaires et des fonctionnaires de l’état qui vivent dans le luxe, la luxure et des lucres provoquent un sentiment de frustration, de haine, de jalousie et d’extravagance chez les jeunes dans les quartiers populaires non éduqués et dépourvus de tout.

Puisque l’instinct de survie et de bien être est un droit sacré , en absence d’emplois et de la drogue dans les quartiers populaires , les jeunes font recours à la violence, aux vols, aux et aux kidnapping pour se procurer de l’argent et de quoi à vivre.
Ainsi a vu naître des groupes de Gangs en miniature à Port-au-Prince et par la suite , transformés en de vrais groupes de Gangs lourdement armés par des acteurs politiques et économiques du pays.
Aujourd’hui, le pays est totalement gangstérisé ou transformé en territoires perdus comme disait la Ministre de la justice du Gouvernement de Facto Ariel Henry, Emmelie Prophète Milcé pour transformer Haïti en un état de terreur 14 ans après le séisme meurtrier du 12 janvier 2010.

Article précédentMes réflexions sur l’avenir d’Haïti, 10 Janvier 2024 .
Article suivantHaïti, 14 ans après le séisme 2010:La catastrophe politique d’Ariel Henry est plus dévastatrice que le séisme du 12 janvier 2010

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici