Ce rapport, avec de nombreux détails et une méthodologie fiable, identifie clairement les noms d’une série de personnalités très connues de la scène politique et du secteur privé des affaires qui ont mis en place un plan criminel au détriment de la démocratie et les droits de l’homme. Ce rapport a rendu public en attendant que la liste complète soit publiée par les Nations Unies le 13 novembre prochain. Un plan criminel qui a déjà coûté la vie à plus de 3000 haïtiens assassinés, brûlés sous le feu et décapités ; un plan criminel qui décapitalise la majorité des gens à l’intérieur du pays et de la diaspora haïtienne, un plan criminel qui détruit les biens de nombreuses personnes, un plan criminel qui provoque plus de 20 massacres, un plan criminel qui démoralise presque toutes les institutions du pays.
La VHDH estime qu’il s’agit d’une étape importante qui pourrait nous faire retrouver notre dignité en tant qu’individus et comme peuple. Ce rapport peut aider le peuple haïtien dans le choix de la moralité à mettre aux postes clés de l’État, notamment lors des élections. Il pourrait nous permettre de mieux organiser la société civile haïtienne afin de faire automatiquement appel à un État fort et responsable.
La VHDH estime également que le système judiciaire en Haïti est le premier responsable de ce déclin, en tant que première institution qui est là pour garantir les droits de l’homme sans distinction aucune. Au cours de l’année 2023, le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire CSPJ exclut dans les tribunaux, parquets et cours de République plus de 40 magistrats. Le CSPJ dit clairement qu’ils sont de connivence avec des gangs, certains transforment l’appareil judiciaire en entreprise commerciale, certains sont dans des associations de malfaiteurs et autres. Malgré les rapports rendus public par le CSPJ, c’est une lutte acharnée des acteurs de la société civile qu’oblige ces magistrats à laisser l’espace sacrée immoralement occupée. Il n’y a jamais eu aucune mesure prise par l’État haïtien pour engager des poursuites judiciaires contre ces magistrats et saisir les avoirs qu’ils font dans de conditions très critiques.
Le comité des sanctions de l’ONU doit également faire des poursuites judiciaires et des décisions du CSPJ une priorité dans son agenda. Dans quelle mesure ces décisions peuvent être utiles à la population haïtienne.
La VHDH croit que le comité des sanctions de l’ONU doit travailler sur tout ce qui touche à la criminalité et à la corruption, en particulier, le système judiciaire haïtien ou la corruption et la criminalité sévissent en toute impunité. Le pouvoir judiciaire, dont le rôle est de mettre et de rétablir l’ordre dans la société, a été critiqué plus que presque toutes les autres institutions de l’État.
La VHDH considère que les sanctions, sans poursuites, qui devraient entraîner l’emprisonnement et la confiscation des biens acquis au sang de la population, ne veulent rien dire et constituent plutôt une carte blanche permettant aux criminels et aux corrupteurs de poursuivre leurs actions.
La VHDH voit l’importance pour les Nations Unies de créer un espace d’échange qui peut être courrier électronique ou téléphone, afin de permettre à la société civile haïtienne de partager des informations sensibles avec des experts. Un tel moyen pourrait faciliter davantage au Comité de sanctions de comprendre globalement les origines de la criminalité et de la corruption en Haïti vers une solution durable.

Romulus JULES
Vision Haïtienne des Droits de l’Homme – VHDH

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