Limitrophe aux communes de Gressier et de Grand-Goâve, Léogane est constitué de 13 sections communales dont 10 topographiquement montagneuses, du quartier de Trouin et du centre-ville. Les réalités de l’une varient par rapport à d’autres, et d’où la nécessité de les étudier séparément en fonction de leur richesse et leur niveau de développement. Dans notre cas d’étude aujourd’hui, Palmiste-à-vin, l’une des sections montagneuses de la cité, attire notre attention. Et c’est l’intérêt même de cet article.
Par John Castro JOSEPH, jeune activiste de la zone
Palmiste-à-vin est la 5e section communale de Léogane limitrophe à la commune de Grand-Goâve. Ayant une superficie de 23 kilomètres carrés, la section est limitée au nord, au sud, à l’est et à l’ouest par respectivement les sections Dessources (rivière Cormier), Fond de Boudin, Cormier et Gérard (commune de Grand-Goâve). Elle est réputée pour ses riches mines de sable qui recouvrent une partie importante de la communauté (soit plus de 10 mines de sable) qui aurait pu susciter son développement endogène.
En outre, mis à part l’unique école nationale, les deux écoles congréganistes, près de 18 écoles protestantes, 3 églises catholiques, une église épiscopale, des dizaines d’églises protestantes et près de 23 peristil[1], Palmiste-à-vin est égorgé d’une privation aigüe d’infrastructures de base comme des routes asphaltées, d’électricité, de centre de loisir ( terrain de jeu réglementaire, bibliothèque, place …), de centre d’études professionnelles, voire université. Ce qui fait que les principales activités économiques de la zone restent l’exploitation[2] des mines de sable, l’agriculture et l’élevage.
Par ailleurs, dans le temps, la communauté avait une carence aigüe de cadres formés. De nos jours, grâce à l’importance capitale donnée à l’éducation par les gens de la communauté, elle a un nombre important de jeunes formés dans des centres professionnels ou à l’université qui se disent prêts à s’adonner au développement de leur communauté. En ce sens, une association, très connue dans la zone pour ses activités sociales, qui regroupe un nombre important de jeunes de plusieurs sections de Léogane, a beaucoup travaillé pour que la communauté rêvée voie réellement le jour. L’Association des Jeunes Volontaires pour l’Avancement de Léogane (AJVAL) se donne pour mission de faciliter, via des activités culturelles et académiques, l’émergence des jeunes dans la communauté, nous a révélés le président de cette dite association Camy BLAISE. Ce dernier, jeune activiste de Cormier, nous a fait croire que AJVAL est un bien communautaire et nous travaillons pour que le développement puisse devenir une réalité à Palmiste-à-vin.
En ce qui a trait aux risques auxquels Palmiste-à-vin est vulnérable, nous avons enregistré plusieurs aléas dont les plus remarquables : cyclone, sécheresse, glissement de terrain. À cause de la position géographique de la zone et son mauvais état, la population est privée des services de base, et les routes sont d’accès difficile. Ce qui fait qu’un nombre important de la population vit d’une précarité économique considérable. Alors que, Palmiste-à-vin a suffisamment de ressources naturelles pour endosser un développement durable incluant la création des centres de loisirs, d’écoles professionnelles…
Donc, c’est une section riche qui aurait endossé un développement endogène si les ressources disponibles étaient bien exploitées.
[1] Données recueillies par le premier citoyen de Palmiste-à-Vin.
[2] Dans un article que nous avons publié sur les réseaux sociaux, nous avons fait une description exhaustif de la façon dont l’exploitation des mines de sable se fait dans la communauté, et que cette exploitation à outrance a déjà causé des dégâts humains considérables.
