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C’en est fini !
Jovenel Moise n’a pas à se faire prier pour se retirer du Palais National le 7 février 2021, rappellent la Conférence des Pasteurs Haïtiens (COPAH), le CONASPEH et la FEPAH

Quand le vin est tiré, il faut le boire.

« Certains secteurs agitent le spectre affreux du “dechoukage” si le président persiste dans sa logique de s’accrocher au pouvoir au-delà du 7
Février 2021″,

communiqué émis par le cercle du protestantisme en Haïti.

« IL EST TARD, MAIS PAS TROP TARD POUR ÉVITER AU PAYS L’AFFRONT D’UNE ÉVENTUELLE OCCUPATION ».

Conformément à l’article 134-2 de la constitution amendée et l’article 239 du décret électoral du 2 mars 2015, le mandat du président Jovenel Moïse prend fin le 7 février 2021« , c’est sur ce constat évident que reposent les réflexions de nombreux leaders religieux du cercle du protestantisme en Haïti arguant qu’ »Il (le président) ne doit pas se faire prier pour s’en aller« .
Sans langue de bois, les diverses organisations du secteur protestant incluant la Conférence des Pasteurs Haïtiens (COPAH), Le Conseil National Spirituel d’Haïti (CONASPEH), la Fédération des Pasteurs Haïtiens (FEPAH) et les ambassadeurs de la Fédération Protestante d’Haïti, avec stupéfaction, notent qu’ »à moins d’une semaine de la fin de son mandat, le chef de l’Etat ne donne aucun signe évident de sa volonté de se retirer le 7 Février 2021« . Cette attitude de négation de soi, selon ces leaders religieux ne se terrant pas dans un silence complice, « risque de conduire Haïti vers une situation de désordre généralisé dont les conséquences seront inexorablement désastreuses pour le pays« .
L’apprenti-dictateur Jovenel Moise qui semblerait n’être pas bien imbu du climat qui régnait en Haïti au matin du 7 février 1986, est invité à revenir à la raison, car, s’il en est besoin, le peuple haitien pourrait recourir à la méthode du « déchoukaj », préviennent les religieux dans leur communiqué. « Déjà, certains secteurs agitent le spectre affreux du “dechoukage” si le président persiste dans sa logique de s’accrocher au pouvoir au-delà du 7 Février 2021. De même, ceux qui soutiennent le pouvoir en place et détiennent des armes, menacent de sévir contre leurs adversaires. Autrement dit, tout semble indiquer que nous sommes à la veille d’un affrontement sanglant. Nous devons à tout prix éviter ce déferlement de violence qui s’annonce, d’où qu’elle vienne ».
lire ci-dessous l’intégralité du document
Port-au-Prince, le 2 février 2021
Le mandat du président Jovenel Moïse prend fin le 7 février 2021. Il ne doit pas se faire prier pour s’en aller!
Les organisations du secteur protestant, la Conférence des Pasteurs Haïtiens (COPAH), Le Conseil National Spirituel d’Haïti (CONASPEH), la Fédération des Pasteurs Haïtiens (FEPAH) et les ambassadeurs de la Fédération Protestante d’Haïti veulent une fois de plus attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur le danger qui menace le pays. Le président Jovenel Moïse semble s’entêter à rester au pouvoir après la fin de son mandat en dépit du fait que la quasi-totalité des forces vives du pays ont appelé et continuent d’appeler au respect de la constitution.
Nous notons qu’à moins d’une semaine de la fin de son mandat, le chef de l’Etat ne donne aucun signe évident de sa volonté de se retirer le 7 Février 2021, conformément à l’article 134-2 de la constitution amendée et l’article 239 du décret électoral du 2 mars 2015.
Au contraire, le président continue de provoquer dangereusement les citoyens à travers des déclarations dénuées de sagesse et de clairvoyance. L’attitude du chef de l’Etat risque de conduire le pays vers une situation de désordre généralisé dont les conséquences seront inexorablement désastreuses pour le pays.
Déjà, certains secteurs agitent le spectre affreux du “dechoukage” si le président persiste dans sa logique de s’accrocher au pouvoir au-delà du 7 Février 2021. De même, ceux qui soutiennent le pouvoir en place et détiennent des armes, menacent de sévir contre leurs adversaires. Autrement dit, tout semble indiquer que nous sommes à la veille d’un affrontement sanglant. Nous devons à tout prix éviter ce déferlement de violence qui s’annonce, d’où qu’elle vienne.De ce fait, le secteur protestant appelle à l’anticipation.
Que le président emprunte la voie de la sagesse et de la raison en entamant rapidement, un dialogue avec l’opposition politique et la société civile en vue d’une sortie ordonnée et d’une passation du pouvoir en douceur le 7 février 2021.
La machine de la répression aveugle mise en place par le régime en place dont la commande est assurée par la police nationale et les bandes armées ne pourra pas contenir la colère des masses affamées des bidonvilles qui entendent forcer au respect de la constitution.
Le secteur protestant vous invite, une fois de plus, Monsieur le président, à éviter la voie de la provocation et de la confrontation. Il est tard, mais pas trop tard pour éviter au pays l’affront d’une éventuelle occupation…Il est évident pour tout le pays qu’il existe une alliance diabolique entre la police nationale et les gangs armés. Certains chefs de gangs revendiquent les actes de kidnapping qui se multiplient chaque jour dans le pays sans être inquiétés. Ils ont même osé organiser des manifestations armées dans les rues de Port-au-Prince sous l’œil bienveillant de la police nationale.
Des manifestations des proches ou collaborateurs de victimes d’actes de kidnapping (médecins, avocats, élèves, étudiants, pasteurs, prêtres etc…) sont violemment réprimées par cette même police alors que celles des bandits sont sécurisées. Qui pis est, les revendications de ces derniers sont satisfaites avec une rapidité sans pareil. Quel paradoxe déconcertant!
Tout cela s’inscrit dans le cadre d’une stratégie politique du régime: utiliser des chefs de gangs pour maintenir les corrompus au pouvoir.
Face à cette alliance luciférienne, le secteur protestant invite le peuple haïtien en général et les chrétiens en particulier à rester mobilisés pour vaincre l’arbitraire et la dictature. Nous devons lutter pour préserver les acquis constitutionnels. N’ayez pas peur, car ceux qui sont avec nous sont plus nombreux que ceux qui sont avec eux (2 Rois 6:16).
Face à l’intimidation et aux assassinats politiques, prions et agissons dans l’unité pour arrêter ce train de violence et de mort qui en deuil la population haïtienne.
Malgré les menaces auxquelles certains d’entre nous sont confrontés, nous entendons continuer à accompagner le peuple de Dieu, meurtri.
Que Dieu bénisse Haïti et donne la force nécessaire aux haïtiens pour se battre pour la démocratie et le respect de la constitution!
Rév. Pasteur Ernst Pierre
Vincent Président de la Conférence des Pasteurs Haitiens (COPAH)Tél: +5093607 1041
Dr. GerardForges
Dr. Gerald Bataille
Ambassadeurs de la Fédération Protestante d’Haiti (FPH)Tél: +5094772 6868+50934935447
Rév.Pasteur Jacques N. Janvier
Président de la Fédération des Pasteurs Haïtiens (FEPAH) Tél: +5093625 6136
Dr. Francoise St.Vil Villier
Présidente du Conseil National Spirituel des Eglises (CONASPEH) Tél: +5093419 4427

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