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La BRH déclare un moratoire sur les prêts aux entreprises en difficulté de paiement à cause de la crise, mais sans rien dire pour les gens mis en Chômage technique.

« Là où il n’y a pas d’espoir nous devons l’inventer », Albert Camus.

Par Dr Eddy Labossière.   7/11/2022.

I-
Quelqu’un disait récemment que: »seuls ceux et celles qui n’ont pas les moyens de voyager ou encore savent qu’ils courent le  risque d’être refoulé à la frontière sont encore là en Haïti ».

En tout état de cause Haïti aujourd’hui est un pays quasiment en lambeau, une situation qui s’empire chaque jour, sans une réelle perspective de redressement;
Les magasins et usines sont incendiés et  d’autres  menacés,
Des entreprises sont obligées de renvoyer des employés en attendant la reprise des activités;
Dans certains secteurs en particulier celui de la sous-traitance la majorité des entreprises sont fermées,  la Digneron Manufacturing vient de fermer ses portes et 1700 Haïtiens perdent leur gagne-pain;

La rareté des produits pétroliers vient compliquer la situation
L’indisponibilité des produits pétroliers est un frein à la libre circulation des biens et des services;
Sans la gazoline qui est un produit transversal,  il n’y a pas de transport, pas d’électricité, presque pas de production de biens et services, l’économie est en grande difficulté;
Des milliers d’employés ont déjà été licenciés, jetés sur le pavé, les compagnies perdent des contrats chaque jour;

Les entreprises sont en faillite ou font face à des dépôts de bilan.
II-
C’est dans ce contexte que la BRH a avisé les institutions financières de tout acabit, à travers la circulaire 115-2, récemment publiée, d’accorder un moratoire sur les prêts aux clients qui en sollicite. 

Très bonne initiative de la part de la BRH que de penser aux entreprises qui sont en difficulté de paiement;
Effectivement, elles ne pourront pas payer ni les intérêts ni les amortissements des dettes contractées vis-à-vis d’une institution financière.

Mais qui viendra en aide à des dizaines et même des centaines d’ouvriers, de travailleurs qui sont aujourd’hui en chômage technique, certainement pas le Gouvernement de facto ou le Ministère des affaires sociales. Ces derniers ne font que consommer le pouvoir sans prendre les responsabilités qui y sont rattachées .

La seule solution à cette situation de crise multiforme qui menace les fondations de la nation Haïtienne elle-même est  » yon chita tande ant tout Ayisyen de tous les secteurs ».
mais Hélas un tel évènement n’aura pas lieu pour de vrai, de telle approche ou comportement ne fait pas partie de notre culture ou de notre ADN, ainsi sommes nous sans espoir pour sortir Haïti de cette Galère;

Nous Haïtiens d’aujourd’hui, nous nous battons pour des miettes, ensuite nous appelons le « Blanc » pour venir nous départager, « e nou pa gen wont »;

Ainsi va Haïti, la Première République Noire du monde.

Conclusion:

Albert Camus dirait aujourd’hui au peuple Haïtien: « Là où il n’y a pas d’espoir nous devons l’inventer ».
Nous Haïtiens devons prendre du temps d’apprendre à jouer « COLLECTIF » afin « d’inventer l’espoir ».

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