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Depuis 20 janvier 2025, date de son assermentation comme 47e président des États-Unis d’Amérique, Donald Trump n’a pas hésité à semer une psychose de peur monstre au sein de la communauté internationale à un niveau ou à un autre. Dès le premier jour de son mandat, il annonce déjà la couleur à travers ses premiers décrets signés : suspension des aides allouées aux pays étrangers, suspension des programmes humanitaires mis en place par l’administration précédente. Bref, une sensation de rupture avec le régime précédent.
Les suspens ou les peurs ne tardent pas à se faire remarquer dans le visage des uns ou des autres. Dans cette dynamique, le nouveau président américain a pris la décision d’exécuter l’une de ses promesses électorales : procéder à une déportation massive des immigrants en situation irrégulière dans le pays. Dans ses campagnes électorales, il a qualifié ces immigrants de criminels, de voleurs…
Si pour certains, cette politique migratoire devrait concerner des immigrants entrés dans le pays clandestinement, mais pour d’autres, cela crée une grande confusion au sein de la communauté immigrante installés aux États-Unis, notamment les gens en situation irrégulière.
En effet, les haïtiens, n’étant pas exempts de cette décision, commencent à être paniqués. Ils sont paniqués parce que leurs conditions de vie en Haïti ne sont pas garanties. Les violations systémiques des droits humains sont permanentes, endémiques dans le pays. L’incompétence des autorités haïtiennes, leur insouciance, leur passivité, leur cynisme plongent davantage le pays dans un véritable retard développementaliste. La misère, l’insécurité, l’injustice …bat son plein dans le pays.
Cette situation a provoqué une vague migration haïtienne à l’étranger, notamment aux États-Unis. La diaspora haïtienne est pour beaucoup dans l’amélioration du sort de la plupart des haïtiens vivant dans le pays : dans la scolarité, l’alimentation, l’hôpital, etc., elle est partout.
Ce qui fait que la politique migratoire de Trump constitue une véritable épée de Damoclès pour Haïti : Que faire face à cette tempête trumpiste ?
Si certains pays concernés dont Mexique et Colombie commencent déjà à se préparer (concrètement) pour recevoir leurs citoyens respectifs dans la dignité et le respect. En Haïti, les préparatifs du gouvernement haïtien pour accueillir les éventuelles déportations haïtiennes sont insignifiants, voire taris.
Parallèlement, ne devons-nous pas être profondément conscients qu’Haïti est notre véritable terre de vie, et du même coup nous devons tout faire pour y faciliter une meilleure condition de vie ? Les autorités haïtiennes ne devraient-elles pas être conscientes que l’heure est venue de commencer par poser les véritables problèmes structurels et conjoncturels qui obstruent le développement du pays ? Les dirigeants haïtiens ne devraient-ils pas comprendre qu’en diplomatie les pays n’ont que des intérêts ?
En tout cas, la diaspora haïtienne est une part importante dans la poche de la plupart des haïtiens. Ces éventuelles déportations pourraient empirer la situation chaotique dans laquelle se trouve le pays. Qui peut arrêter le phénomène trumpiste ?
John Castro JOSEPH