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Le Concept de développement humain a été pris en compte à partir des années 1980 par le Programme des Nations Unies pour le développement  » PNUD ».

En ce qui a trait à cette période sur le plan géopolitique et par rapport à Haïti. Le monde était en train de connaître un nouveau tournant, la fin de la guerre froide et la mondialisation.

Sur le plan commercial, on commençait à avoir des échanges très sérieux entre les super Puissances et les Pays en voie de développement.

En matière de coopération, le monde devient un grand marché commun, tout le monde cherche en tirer le maximum de profits. D’où vient la question de  » Compétitivité ».

Maintenant, pour parler de la compétitivité, il faudrait les deux paramètres suivants : la Quantité et la Qualité.

Malheureusement, depuis après la chute du régime dictatorial des Duvalier en 1986, Haïti va connaître une pente descendante à tous les niveaux, économique, social, politique, etc…

Sur le plan économique, 80 % de l’économie haïtienne dans les années 1980 se basaient sur l’agriculture et le commerce.
Pourtant en 1986, Haïti entre dans le système libéralisme, sans tenir compte de l’importance d’augmenter et renforcer la qualité de la production nationale.

La population haïtienne à l’époque majoritairement pauvre et analphabète, se contente de l’envahissement des produits Pèpè sur le marché haïtien  » Lait, l’huile, du Riz, Farine, sucre, Viandes, Voitures, Vêtements, etc… ».

En 1991, les 3 ans de l’embargo Post Coup d’état militaire de Jean Bertrand Aristide ont ravagé totalement la production agricole et l’économie du pays.

Avec le retour à l’ordre constitutionnel de Jean Bertrand Aristide, le 15 Octobre 1994. Le gouvernement haïtien allait prendre deux grandes décisions maladroites :

1) la Diminution des Taxes sur l’importation.

2) la Démobilisation des Forces armées d’Haïti.

C’est comme si, on a ouvert le ventre du pays aux déchets étrangers et on détruit l’instance de contrôle de la qualité et le trafic du qui est l’armée d’Haïti qui représente le système de défense du pays à tous les niveaux.

La démobilisation de l’armée d’Haïti, c’est faire d’Haïti, un corps sans système immunitaire ou sans système de défense. Le pays devient vulnérable à tous les niveaux.
Et, c’est ce qui arrive le pays à nos jours avec le phénomène de l’insécurité lié au banditisme. L’absence de l’armée d’Haïti fait du pays un terrain fertile aux gangs armés.

Pendant que le monde se lance dans la compétitivité, Haïti elle-même fait le contraire. Le pays se lance de préférence dans la destruction de ses chaînes de valeurs à tous les niveaux, social, sanitaire, éducatif, etc…

Un deuxième coup dur pour le pays, c’est la privatisation des entreprises publiques du Pays, à savoir, la Téléco, l’aciérie d’Haïti, la Minoterie nationale, la Cimenterie nationale, etc…
Le pire dans tout celà, ce n’est pas la privatisation, c’est le fait que les groupes actionnaires qui ont acheté les entreprises nationales, ne les utilisent pas vraiment. Toutes ces entreprises sont fermées en matière de production. Ces mêmes entrepreneurs se livrent dans l’importation abusive des produits dominicains et américains. Le pire de tout celà, ils bénéficient des franchises douanières et possèdent même leurs propres terminales.
Voilà la situation actuelle du pays en 30 ans après 1994. C’est la paupérisation de la vie économique et sociale du pays.
Comme conséquence, baisse de la production nationale, Augmentation du taux de chômage , fuite des cerveaux , croissance économique négative et explosion démographique.

À cette phase où nous sommes actuellement en Haïti, nous dépassons de loin le Cap d’un pays sous-développé, Haïti est un pays en voie de disparition, parce que les conditions élémentaires de subsistance n’existent plus dans le pays. Par exemple, l’accès à l’eau potable. L’accès à des produits alimentaires suffisants et de qualité. Accès aux services sociaux de base, l’électricité, l’Internet, gestion des déchets, logement. L’accès à l’éducation de qualité et aux soins de santé de qualité.

En matière de coopération, mêmes les pays de la CARICOM qui ne produisent rien presque, refusent d’établir des relations commerciales sérieuses avec Haïti.
Les diplômes et les licences des universités en Haïti ne sont pas reconnus même dans les Pays de la Caraïbe.
Donc, on ne peut pas parler de compétitivité dans le cas d’Haïti.
C’est la raison pour laquelle, les professionnels haïtiens optent tout simplement pour des résidences en pays étrangers, spécialement au Canada, aux Etats Unis et en Europe.

C’est-à-dire, le problème de l’insécurité que nous avons actuellement en Haïti, ce n’est pas le fruit du hasard. C’est le résultat de l’effondrement de l’état d’Haïti depuis après 1991.

Sans aller plus loin, si on essaie de mesurer les tranches d’âges des chefs de Gangs en Haïti, ils ne sont pas encore dans leur quarantaine.

Autre chose, si on regarde l’origine familiale et communautaire des Gangs armés en Haïti. Ce sont des jeunes issus des quartiers populaires et des familles vulnérables.

C’est-à-dire, l’insécurité en Haïti est un problème de développement humain.

Ulysse Jean Chenet
Coordonnateur général du Mouvement Point Final
(509) 4183 9811/ 4458 0309

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