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Né le 20 septembre 1758 sous l’habitation de Vye Kay, dans la commune de Grande-Rivière du Nord, Jean Jacques Dessalines a été lâchement assassiné le 17 octobre 1806 à l’âge de 48 ans. Véritable héros de l’indépendance, il a été d’abord Gouverneur général à vie puis Empereur sous le nom de Jacques 1er.
Bref détail sur les progénitures du Père de la nation.
Il était le père de plusieurs enfants dont Jacques Aimé Dessalines, Louis Dessalines, Innocent Dessalines, Dorimène Dessalines pour ne citer que ceux-là. Il était de la généalogie de Joseph Soulouque.
Ancien esclave, Jean Jacques Dessalines a mené une lutte acharnée contre la domination française en Haïti (ci-avant appelée Saint Domingue lors de la colonisation française). Cette bataille pour le renversement du système esclavagiste, colonialiste, infrahumain allait permettre la proclamation, de manière grandiose, de l’indépendance du pays. Désormais une aventure est créée: naissance de la nation haïtienne.
Mais vu la crainte d’un éventuel retour des français, les nouveaux dirigeants, Dessalines à leur tête, ont pu prendre la décision justement stratégique en fortifiant le pays. C’est ce qui explique la construction des forts comme la Citadelle, le Palais de 365 portes, Fort Platon, Fort St Michel, Fort Picoler et Fort labour (ci-après appelé fort Dimanche)…
L’Empereur Jacques 1er est assassiné à Pont-rouge, le 17 octobre 1806, suite à un complot orchestré par ses généraux parmi lesquels figurent Alexandre Sabès Pétion, Henry Christophe, Jean Pierre Boyer, Bruno Blanchet et autres. Son cadavre a été ramassé par Dédée Bazille, connue dans l’histoire sous le nom de Défilé la folle.
Depuis 1806, l’idéal dessalinien a été galvaudé par des haïtiens, sous la complicité de l’international, pour qui le sang de Dessalines a été coulé.
Ce 17 octobre 2024, l’on commémore la 218e année de cet assassinat dans un contexte où le pays peine à développer. Dans un contexte où les tissus sociaux sont déchirés, perturbés par une crise multidimensionnelle aigüe caractérisée par l’insécurité, la corruption, la misère, l’inégalité sociale, etc.
218 ans après, qu’avons-nous fait avec le rêve de Dessalines ? 218 ans après, quelles perspectives pour une Haïti meilleure?
NORA LUCSAINT FLACCO,
Journaliste, communicateur, orateur, nécrologue et chercheur en Histoire