Getting your Trinity Audio player ready...
|
La crise alimentaire en Haïti a connu une accélération à partir des années 2000, spécialement en 2024 avec le 2ème coup d’état de Jean Bertrand Aristide suite au mouvement GNB.
Le Coup d’État de 2004 n’était pas seulement un coup d’état politique, c’était aussi un coup d’état diplomatique et économique.
Avec le Coup d’État, la Communauté internationale à travers le core groupe a pris le contrôle de la gouvernance politique du pays avec l’arrivée de la MINUSTHA et la présence de Gérard Latortue à la Primature.
Ensuite , sur le plan économique, à partir de 2004, la bourgeoisie comprador GNBiste arrivait à accaparer tout le système financier du pays et contrôle totalement la finance publique.
C’est-à-dire, Haïti est dirigée depuis après 2004 par le Core Group et par les 5 grandes familles du secteur économique du pays. Ils sont les sources de déstabilisation économique, sociale et politique du pays.
L’état haïtien n’a aucun contrôle sur la vie économique du pays. Ce sont les bourgeois qui décident sur les prix des produits de première nécessité et qui décident quels types de produits qui doivent rentrer dans le pays et qui a le droit de commander ces produits.
Par contre, l’état haïtien n’a aucune politique publique de développement agricole et économique à partir de 2024. Haïti devient depuis lors, un comptoir de la République dominicaine et une déchetterie des Etats Unis qui envoient toutes sortes de produits usagés.
En Avril 2008, le secteur privé des affaires a fabriqué un émeute de la faim dans le pays pour combattre la réforme agricole du Gouvernement Préval-Alexis.
Les inondations de 2008 aux Gonaïves ont ravagé la production agricole de la zone.
Mais, le plus grand coup, c’était le tremblement de terre du 12 janvier 2010 qui a entraîné une colonie d’ONG humanitaires dans le pays qui ne tiennent pas compte réellement de la Reconstruction durable d’Haïti.
Depuis lors, Haïti devient un pays totalement sous dépendance humanitaire.
D’ailleurs, l’état haïtien n’a aucun contrôle sur le fonctionnement des ONG Internationales dans le pays. Chaque ambassade des pays étrangers en Haïti a un lot d’ONG humanitaires qui travaillent en Haïti. Au lieu de définir des coopérations en bonne et due forme avec Haïti, les ambassades financent leurs propres ONG et disent qu’elles financent des projets en Haïti.
Par exemple, on peut citer pour les Etats Unis, USAID, Save the children ; pour le Canada, il y a ACDI ; pour l’Espagne, AECID, la France AFD ; pour les Nations Unies, il y a toute une série d’agences, comme par exemple l’UNICEF, OIM, PAM, FAO, OCHA, etc…
Haïti est transformée en une république d’ONG humanitaires qui fonctionnent comme bon leur semble.
Le développement durable d’un pays ne peut pas se faire avec l’aide des ONG humanitaires. C’est à l’état de prendre en main le développement de son pays.
De nos jours, toutes les zones cultivables du pays deviennent des territoires perdus avec l’installation des Gangs armés qui chassent les paysans de leurs demeures.
Actuellement, 5,6 millions d’habitants vivent dans l’insécurité alimentaire grave. 4,2 millions de personnes dans les zones urbaines d’Haïti font face à un stress hydrique, un problème de l’eau potable extrêmement grave. La Crise économique est tellement cruciale en Haïti, l’inflation est exagérée et le pouvoir d’achat de la population diminue considérablement. Mêmes les transferts de la diaspora, les institutions financières du pays ne sont pas en mesure de livrer aux bénéficiaires, parce qu’il y a un problème de circulation de devises grave dans le pays.
Les agences onusiennes sont à pieds d’œuvre pour recueillir pour des activités humanitaires en Haïti et en réalité, elles ne feront rien de sérieux pour aider le peuple haïtien.
Donc, Haïti qui était un pays essentiellement agricole dans le temps, et aujourd’hui est transformée en un pays, totalement sous dépendance humanitaire.
C’est dans ce pays en pleine crise qu’au lieu de mettre en place un gouvernement qui peut mettre en place un programme d’austérité économique, on parle de préférence d’un Conseil Présidentiel de 9 membres qui sera budgétivore pour le trésor public.
Ulysse Jean Chenet
Coordonnateur général du Mouvement Point Final