Getting your Trinity Audio player ready...
|
Les jours passent et se ressemblent. Les mobilisations pour demander au président Jovenel Moïse de se retirer du pouvoir se succèdent. Après que le parti politique Pitit Dessalines ait annoncé, pour ce 18 novembre, des mobilisations dans le pays et principalement dans la capitale haïtienne, c’est au tour de l’ensemble des organisations politiques de l’opposition de suivre le courant, ce mercredi.
De sa prise de pouvoir jusqu’à la date de la rédaction de ce texte, le président de la République, Jovenel Moïse, très contesté, a résisté à un nombre croissant de mobilisations de la part de l’opposition politique surtout, visant à l’éjecter du pouvoir. À côté des nombreux mouvements de la société civile pour de meilleures conditions de vie et de travail, pour le rétablissement d’un climat de sécurité dans le pays, la toute dernière mobilisation, qui n’a pas eu vraiment l’effet escompté, est celle du 17 octobre dernier, longtemps annoncée par la Direction politique de l’opposition démocratique.
D’un autre côté, le parti politique Pitit Dessalines, qui n’avait pas participé dans la manifestation du 17 octobre dans la capitale et dont son secrétaire général a été reproché par ses détracteurs de faire le jeu du pouvoir en place, avait annoncé pour les 17 et 18 novembre 2020, des mobilisations dans tout le pays. Faut-il signaler que l’opposition politique haïtienne, connue pour avoir une pluralité de branches, est souvent divisée surtout dans la prise de décision et le leadership du mouvement ?
Dans la même optique du parti politique Pitit Dessalines, l’ensemble des organisations politiques de l’opposition, à travers une conférence de presse tenue ce mercredi 11 novembre 2020, a annoncé leur participation aux mouvements de protestations prévus dans le pays (Port-au-Prince et le Cap-Haïtien en particulier) le 18 novembre 2020. À en croire Abel Loreston, ces organisations (MOVID, AAPA, Anbake Pou chanje, Palman popilè….) vont manifester contre l’impunité, la corruption, la criminalité et forcer du coup le chef de l’État de quitter le pouvoir avant le 7 février 2021.
De son côté, depuis des mois, pour ne pas dire en ce début de semaine, le premier citoyen de la nation s’affiche de plus en plus et ses tournées médiatiques servent à justifier les réformes qu’il dit avoir entamées. À travers toutes ces interventions ayant rapport avec son mandat, M. Moïse a toujours indiqué que le 7 février 2022 est la date correspondant à la fin de son mandat. Et si quelqu’un veut prendre le pouvoir, a-t-il ajouté, qu’il se soumet à des élections démocratiques.
Entre temps, de nombreuses voix de la société civile s’élèvent contre les élections dans le pays où l’insécurité bat son plein, surtout que le Conseil électoral provisoire (CEP) est discrédité. L’ensemble des organisations politiques de l’opposition a aussi, à travers leur conférence, reproché à l’administration Moïse/Jouthe de rendre bancales les institutions étatiques comme la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSC/CA), la Police nationale d’Haïti (PNH). Cette dernière, selon Édouard St-Fleur de « Anbake Pou Chanje », est comme une marionnette entre les mains du Palais national.
Une énième manifestation pour le 18 novembre. Que peut-on attendre de ce mouvement ?
Sure-info.com