GRÉGORY SAINT-HILAIRE NE MEURT PAS.

Combattre l’impunité, l’injustice, les inégalités en Haïti relève d’une ampleur considérable. Cette amplitude est la résultante d’une pléiade de facteurs, dont l’aile conservatrice du système, qui congestionnent ce combat.

Par ailleurs, fort de ce terrain obscurissime, ils sont nombreux ceux qui décident d’affronter ce système d’injustice, d’inégalités, de corruption, d’impunité qui gangrène la société depuis bien des lustres, souvent au péril de leur vie.

En effet, les étudiants de l’Université d’État d’Haïti (UEH) font partie de cette catégorie consciente qui révolte contre ce système dit « peze souse ». Généralement pacifique, les étudiants de diverses facultés de l’UEH dont les plus figurantes les FDSE,ENS,FASCH,FE,IERAH et autres dévoilent leurs revendications dont le contenu est globalement la justice sociale, l’égalité de chance, amélioration d’une meilleure condition de vie d’étude en Haïti.
En réaction, au lieu de se faire à l’écoute des désidératas populaires, les sbires du système répondent généralement par la violence. Ce qui entraîne, très souvent, des pertes en vie humaine.

C’est dans cet esprit de combat qu’une balle d’un agent de l’USGPN réussit à ôter la vie d’un valeureux étudiant de l’École Normale Supérieure au voisinage de ce cette dite faculté, le vendredi 2 octobre 2020. Regrettablement, il est tué avec une pancarte en main sur laquelle sont écrits  » Aba zam! Viv edikasyon! »;  » Jistis ak reparasyon pou ENS! ».
Lâchement abbattu par les sbires du palais national, il s’est offert en holocauste au prix de Justice sociale, au prix d’une meilleure condition d’étude à l’UEH.
En conséquence, au lieu d’être mort, Grégory SAINT-HILAIRE devrait devenir une icône dans cette pénible lutte courageusement menée par les étudiants de l’UEH. C’est un combat pour lequel on doit avoir des combattants dont la rectitude est forte.

En attendant que la victoire leur soit, les étudiants de l’UEH condamnent véhémentement ce triste homicide en demandant JUSTICE.
Ce dossier ne risquera-t-il pas passer comme une lettre à la poste ?
L’histoire dira le reste.